Rassembler

La qualité des sites d’escalade en France, leur nombre et leur variété en font un patrimoine unique. Nous devons pérenniser leur avenir et je soutiens ce collectif qui souhaite rassembler l’ensemble des acteurs et des institutions pour que nous trouvions ensemble des solutions.

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La pratique de l’escalade en site naturel a nourri ma passion pour cette activité qui est bien plus qu’un sport. Il est urgent de prendre le temps de réfléchir ensemble à quel avenir nous voulons pour ces lieux exceptionnels

L’escalade en site naturel est une passion depuis mon enfance. C’est maintenant mon métier en tant que grimpeur professionnel. 

Je ne pourrais compter le nombre de jours que j’ai passé en falaise dans ma vie. Je suis né à Draguignan, dans le sud est. Depuis tout petit je vais voir de nouveaux secteurs, et je m’extasie devant chaque nouveauté, chaque bout de caillou.

 Plus qu’une passion ou qu’un métier, l’escalade outdoor est devenu une raison de vivre.

J’ai dernièrement été bousculé par le déconventionnement massif, et ce que cela engendre derrière. Une peur m’anime, celle de perdre ma raison de vivre. 

Il faut trouver une solution, des solutions. C’est pourquoi j’apporte mon soutien et mon grain de sel au CGO qui rassemble les passionnés de tout horizon pour discuter et agir afin d’aller de l’avant et trouver des solutions au problème actuel qu’est le conventionnement des sites naturels. Le CGO est en train d’organiser les États généraux des escalades en site naturel. Ces États généraux visent à réunir l’ensemble des acteurs sur deux jours pour partager et débattre de leur vision de l’escalade et s’accorder sur des solutions pérennes de développement.

Je vous invite à venir débattre avec nous pour l’avenir de notre sport et de nos falaise lors de ces états généraux qui auront lieux à Draguignan. En attendant je vous invite à suivre le collectif sur son site pour prendre part dès maintenant à ce grand défi.

Je soutiens le Collectif car notre représentant “légal”, la FFME, a de fait plongé notre activité outdoor dans le chaos d’un point de vue réglementaire.

 

Réunir tout les acteurs de notre activité et réfléchir ensemble à la suite est motivant et ce collectif peut le faire.

Les problèmes posés par les pratiques de l’escalade rocheuse ne datent pas d’hier, et la crise suscitée par le déconventionnement des falaises ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Ces problèmes  sont à la fois extérieurs et intérieurs.
À l’extérieur, la liberté de pratiquer l’escalade, quelle que soit la discipline choisie, est menacée par plusieurs difficultés  : rivalités stériles entre les fédérations, désengagement de la fédération délégataire de l’escalade, coûts grandissant des assurances, financement des équipements et omerta sur la gratuité des terrains de pratique, marchandisation des pratiques artificielles et sécuritaires.
À l’intérieur, dans chaque discipline, la présence de pratiquants ultra-radicaux rend difficile la nécessaire cohabitation sur le terrain des différentes pratiques de l’escalade.
La remise en question des pratiques de l’escalade rocheuse et le désengagement de la fédération délégataire crée une situation nouvelle qui rend urgente la recherche d’une solution globale ce tous les problèmes posés par le développement de pratiques sportives aujourd’hui largement populaires. Devant la démission des institutions, il est devenu nécessaire que le problème soit pris en main dans sa globalité par les grimpeurs eux-mêmes.

On ne peut ainsi que se réjouir de voir se constituer un collectif de grimpeurs soucieux de s’investir dans la recherche de moyens institutionnels, législatifs et communautaires  d’assurer le droit et la liberté de pratiquer toutes les disciplines de  l’escalade rocheuse.

La décision brutale du déconventionnement des falaises par la FFME vient considérablement modifier les conditions qui permettaient à l’escalade de se développer sur les sites naturels, quelle que soit leur nature.

En revanche, elle ouvre un boulevard aux salles privées, créant ainsi une contradiction potentielle entre une escalade marchande, où les grimpeurs deviennent d’abord des clients et une escalade basée sur l’action bénévole de centaines de grimpeurs et d’équipeurs qui ont progressivement construit un terrain de jeu ouvert à tous.

Une réflexion sur le devenir de nos pratiques dans ce nouveau contexte est indispensable et je soutiens l’initiative des EGESN qui va dans ce sens.